lundi 15 avril 2013

Les Français "d'origine asiatique" et le racisme français

Leur situation n'est sans doute pas plus à envier que celle des descendants d'Africains, contrairement à ce que les stéréotypes du type: "eux, au moins, ils travaillent", pourraient faire croire.

J'ai rarement (pour ne pas dire jamais) entendu de remarque ou commentaire les présentant comme des Français à part entière.

J'ai souvent entendu des jeunes parler de "Chinetocs". Et des vieux aussi. 

J'ai relevé la chose une fois quand elle venait de la part d'un ado qui, lui-même, se sentait rejeté à cause de ses origines turques. Je lui ai demandé s'il était un "Turtoc", lui. ça a fait rire tout le monde et je pense que tout le monde a compris.

Le problème dans notre cher pays, c'est qu'on ne VEUT PAS écouter ce que les "autres" (sous-entendu les "non-blancs", mais ça on ne veut pas le savoir non plus) ont à dire. Car ils en ont des choses à dire. Mais dès qu'ils ouvrent la bouche, ah non, ça hein non, on ne va quand même pas se faire traiter de racistes dans notre propre pays, non mais dites donc !

Pourtant, c'est bien ça le problème. Si on savait ranger notre arrogance (raciale mais qui se cache) et écouter les autres, les choses iraient mieux. 

Les problèmes (les vrais, pas "l'immigration" bouc émissaire éternel) seraient mis à plat. Les spécialistes du cri d'orfraie "non à la repentance" seraient patients et attendraient d'entendre les choses avant de hurler. 

L'histoire de notre pays serait dite telle qu'elle est et était et cela faciliterait la compréhension des enjeux actuels. Mais nous ne sommes pas prêts, parce nous sommes un peuple qui s'est forgé sur le racisme. Il faut que nous retournions à nos racines pour le comprendre. Mais notre arrogance sans borne (sans doute la pire au monde, celle du coq sur son tas de fumier) nous rend aveugle à qui nous sommes vraiment. 

Dommage, nous pourrions être mieux.