mardi 22 octobre 2013

"Black slaves"

They were not "slaves". They were Africans, lived on the African continent, were deported by Europeans -mostly- to the Americas, but also to Europe and other places.

There were "slaves" only in the mind of the slavers. It wasn't their nature, it wasn't their culture.


They were not "black". Their skin was dark, they defined and designated themselves and each other in various and different manners, which didn't have much to do with physical appearance, or skin color.


They were "black" only in the mind of those who designated themselves and others (but not all, depending on the benefit they got from it) who looked like them as "whites".

They were not "slaves" or "black" when they left their house, their country, their people, their family.

They were men and women, children and parents.


History books must stop spreading that idea that they were slaves while they are referring to free Africans.

Children must not learn that Africans were supposedly "black slaves" by "nature" or by "culture".

In the same way as today Africans who migrate to Europe are deemed "clandestine" even before they have left the shores of Africa or their village or city. They are not "clandestine" and don't want to be.

Racist ignominy must be denounced and must cease. It has been going on for too long.

vendredi 18 octobre 2013

"Esclaves noirs"

"Esclaves" ils ne l'étaient pas. Ils étaient Africains, habitants du continent africain, déporté par des Européens majoritairement vers les Amériques, mais aussi vers l'Europe et d'autres endroits.

"Esclaves" ils n'étaient que dans l'esprit des esclavagistes. Ce n'était ni leur nature, ni leur culture.

"Noirs" ils n'étaient pas non plus. Ils avaient la peau foncée, se définissaient et désignaient de multiples et différentes manières, qui avaient peu de choses à voir avec leur apparence physique, encore moins leur couleur.

"Noirs" ils n'étaient que dans l'esprit de ceux qui s'étaient désignés, ainsi que certains (mais pas tous) qui leur ressemblaient (même contre leur gré) comme "Blancs".

Ils n'étaient pas "esclaves" ni "noirs" quand ils quittaient leur maison, leur pays, leur peuple, leur famille.

Ils étaient des hommes et des femmes comme les autres.

Les livres d'histoire doivent cesser d'instiller cette idée qu'ils l"étaient en les désignant ainsi alors qu'ils font référence à des Africains libres.

Les enfants ne doivent plus apprendre que les Africains auraient été par "nature" ou "culture" des "esclaves noirs".

Comme aujourd'hui ils seraient des "candidats à la clandestinité". Clandestins ils ne sont pas et encore moins candidats.

L'ignominie raciste doit être dénoncée et cesser.

mercredi 16 octobre 2013

La "blanche" et le racisme

La "blanche" (un élément essentiel dans la construction du système de domination appelé "suprématie blanche", et un concept en elle-même dans ce contexte*) est souvent accusée de perpétuer et maintenir la suprématie blanche et parfois considérée comme pire que "le blanc" dans ce processus.

En effet, la "blanche" est la reproductrice officielle et nécessaire de la dite "race blanche". Sans son consentement, le concept même de "race blanche" (ou de "blanchitude" -voir Louis Sala-Molins dans "Le Code Noir ou le Calvaire de Canaan) s'évanouit.


Ce système doit donc être sans pitié avec elle. "Elle" doit obéir aux règles de la suprématie blanche (ne se reproduire qu'avec des hommes classifiés comme "blancs"). Depuis sa naissance, dans les endroits les plus racistes, on lui fait croire qu'elle tient un rôle spécial dans le développement de l'humanité (c'est souvent implicite dans les pays ayant une base raciste). On la manipule pour qu'elle se pense comme "meilleure", "plus belle" et qu'elle s'imagine que son rôle est de maintenir une sorte de supériorité morale sur les "autres" femmes.

Celles et ceux qui lui reprochent sa parfaite collaboration dans le système suprémaciste peuvent se rendre compte que c'est elle qui subit la manipulation la plus intraitable. Elle ne le reconnaît ou ne s'en rend compte que très rarement.
Pourquoi ?

Parce qu'elle en bénéficie en apparence (en tous cas matériellement). Elle est l'objet de louanges et de reconnaissance, ne serait-ce qu'à travers les médias tels que la publicité, la mode et les publications féminines. Ses congénères "autres" subissent le racisme, ses effets et ses conséquences, ce qui leur facilite paradoxalement son analyse et leur permet, quoique très difficilement, de le combattre au lieu d'y adhérer.
 

Comment rejeter la manipulation quand vous en bénéficiez ? Il est souvent impossible de s'en rendre compte dans de telles circonstances. La victime de manipulation pense que les choses sont "normales". Seuls les observateurs, surtout ceux qui souffrent des processus de manupilation de la suprématie blanche peuvent les percevoir facilement.

Ceci n'excuse en rien le "comportement de la blanche", mais l'explique.

Lorsqu'une femme classifiée comme "blanche" dans la taxonomie raciste, réalise qu'elle est utilisée comme machine reproductrice, elle a deux choix: y adhérer et collaborer, ou refuser et résister. Cela peut signifier pour elle de rejeter sa famille et ses amis. Ce n'est pas si facile. On la traitera de traitre (explicitement ou implicitement) et personne n'apprécie cela.


La suprématie blanche est une machine bien huilée à laquelle il est très difficile de résister, surtout quand on n'en est pas une victime. C'est pour cela qu'elle fonctionne si bien. Elle produit son propre carburant...


*lire "La Matrice de la Race", Généalogie sexuelle et coloniale de la Nation française. Elsa Dorlin. La Découverte/Poche, 2006,2009 pour plus de détails sur une analyse de la construction de la "femme blanche" dans la pensée raciste française.

The "white woman" and racism

The "white woman" (an essential element in the construction of the white supremacist system of domination and a concept in it/herself) is often accused and sometimes deemed worse than the "white man" in the perpetuation and maintaining of white supremacy.

Indeed the "white woman" is the necessary official reproducer of the so-called "white race". Without her consent, that concept of "whiteness" simply vanishes.

So the system has to be harshest on her. She must obey the rules of whiteness because whiteness depends on her (therefore reproduce only with men classified as "white"). From her birth, in the most racist places, she is made to believe she has a special role in humanity (it's often implicit). She is manipulated into believing that she is "better", "more beautiful", and must maintain a moral superiority over "other" women.

Those who reproach her with being a perfectly working part in the clock of racism may realize that she is the one who is under the greatest amount of manipulation. She seldom realizes and recognizes it.
Why ?
 

Because she seemingly benefits from it. She receives praise and recognition in many ways. Her "other" counterparts undergo racism, its effects and consequences, which paradoxically makes it easier for them to decipher it but not so easy to fight it.

It is very difficult to reject manipulation when you benefit from it. It is often impossible to realize you are being manipulated in such circumstances. The victim of manipulation thinks things are "normal". Only bystanders, especially those who suffer from the manipulative schemes of white supremacy, can see it.

It is not an excuse for the "white woman's behavior", but it is an explanation.

When a woman classified as "white" in the racist classification system realizes she is being used as a reproduction machine, she has two choices: adhere and collaborate, or refuse and resist. The latter might mean rejecting her family and friends. It is not the easiest of things to do. She will be called a traitor and nobody likes that.

White supremacy is a well-oiled machinery that makes resisting it extremely complicated when one is not a victim but benefits from it. That is partly why it works so well.